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Les Romantiques

Un film de Christian Zarifian (1994 - 1h35)

 

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Ils ont vingt ans, ils sont sept - quatre garçons et trois filles - et ils décident de monter un groupe de jazz. Leur local de répétition est un hangar désaffecté dans le port qu’ils meublent peu à peu. Ils y travaillent leur musique assidûment, tout en vivant des relations amoureuses compliquées, insatisfaisantes, et des conflits répétés. Les tensions internes et un événement extérieur ne tarderont pas à troubler l’apparente harmonie de leur vie hors du monde…



   

• Réalisation : Christian Zarifian • Image : Jean-Luc L’Huillier • Son : Jean-Paul Buisson • Scénario : Christian Zarifian, Nicolas Plateau, avec la participation de Pascal Bonitzer • Décors : Yvan Le Soudier • Musique originale : Jean-Paul Buisson, Frédéric Schmidely • Interprétation : Elisa Germain, Eva Husson, Xavier Lagarin, Yann Leroux, Marie Lionis, Frédéric Schmidely, Alexandre Xénakis

• Production : Les Films de l’Atalante, Les Films Seine-Océan. •


A l'angle du hasard, ensemble

"…On entre dans le temps, surtout, le tempo et la durée assumés, revendiqués, ceux qu’il faut pour que quelque chose de non trafiqué advienne, prenne forme et consistance, s’épanouisse et s’envole. Il n’y a pas de fin, au film ni à la musique, juste une évasion vers le large, vers la lumière et la mer, au sortir de trop de tension, quand l’émotion est cousine de la terreur. Un ange mélodique et violent, dans le hangar, est passé.
Longtemps on songe que
Les Romantiques ne ressemble à rien, que son titre est une fausse piste, sinon comme vague référence à de jeunes artistes prêts à tout donner d’eux-mêmes, mais est-ce réellement leur cas, était-ce d’ailleurs celui des romantiques “historiques” ? Il y a de la passion, au sens religieux, dans le processus de fusion que guette la mise en scène, mais nul mysticisme: le film ne chante pas l’ascèse ni le renoncement à soi, au contraire. Il parie pour un partage, une possible communauté, cela ne va pas de soi, de moins en moins…
La manière dont Zarifian filme ses musiciens au travail ressemble bougrement à la manière dont Rivette filmait alors les comédiens au travail. Comme on révèle un continent enfoui. Du port du Havre cinglent encore de beaux navires conquistadors."

Jean-Michel Frodon (Le Monde)


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