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  Le scénariste quitte son foyer à Montreuil pour aller travailler au Havre. Il n'a que deux jours, beaucoup de choses à faire et doit porter un carton lourd et encombrant. Il essaye de travailler dans le train. Ça ne marche pas. Il essaye de trouver un titre avec un réalisateur. Ça ne marche pas non plus et c'est fatiguant. Ensuite, un collège. Il y a plus de professeurs que d'élèves. C'est laborieux. Maintenant, un bon dîner entre amis dans une chaumière normande. A moins que le cinéma ne vienne vous compliquer la vie.
Le lendemain, ça repart. Le titre est trouvé mais pour se faire payer, c'est plus compliqué que prévu.
Le scénariste ouvre son carton : en tant qu'honorable membre de la commission d'aide au cinéma, il va débattre promptement avec ses collègues d'une multitude de titres. Mais de ces projets, bien peu deviendront des films.
Ecrire ne mène donc à rien ? Les élèves du collège, dans une classe maintenant surpeuplée, exigent une histoire.
Ce voyage a une fin, chez lui avec sa femme, ses deux enfants. Ça vous soulage de tout le reste. Mais la journée est-elle bien finie ?
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• Réalisation : Nicolas Plateau • Image : Jean-Christophe Le forestier, assisté d'Alexandre Xenakis • Eclairagiste : Michaël Lheureux • Son : Alain Steenholt et Benjamin Joussaud, assistés de Gilles Bernardeau et François-Xavier Robert • Mixage : Jean-Paul Buisson • Montage : Nicolas Plateau, Françoise Bernard et Pascal Goblot • Scripte : Marie Gaumy • Assistant réalisateur : Pierre Delaunay
• Interprétation : Nicolas Plateau, Patrick Viret, Jean-Christophe Leforestier, Eric Jarno
• Production : Les Films Seine-Océan, avec l’aide de l’ARCA Haute-Normandie •
Depuis bientôt 9 ans, de fréquents et routiniers séjours de travail au Havre m'ont incité à relever diverses impressions qui me sont apparues propre à susciter quelques sourires. Il ne s'agit souvent que de clins d'œil qui ne sont pas toujours si éloignés qu'on pourrait le croire de la réalité.
L'histoire se passe au Havre. C'est une ville peu aimable d'aspect. La reconstruction d'après-guerre n'offre rien de riant à un promeneur avide de déambulations poétique. Et lorsque la promenade n'est plus que fonctionnelle, les avenues droites, implacables, renforcent plus encore l'effort de la marche. Si à cela s'ajoute un temps gris, pourvu de vent, de pluie, le tout associé à l'hostilité d'objets inertes et sournois, on saisira plus aisément que la chaleur de la ville se trouve plutôt à l'intérieur, en compagnie de ses habitants.
Nicolas Plateau (note d'intention)
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